Edifices religieux
Héritage de la fusion, la commune compte deux églises : l'église de Creys et l'église de Mépieu.
L’église actuelle, construite il y a un peu plus d’un siècle, a remplacé une très ancienne église, située à peu près au même endroit et datant du tout début de l’architecture romane. Elle existait déjà en l’an 995 et était déjà dédiée à Saint-Maurice, patron de la paroisse. L’édifice mesurait 78 pieds (25 mètres) de longueur sur 24 (7,70 mètres) de largeur. Le cimetière était alors situé autour de l’église, sur la place actuelle.
La construction d’une nouvelle église
Le 2 mars 1867, le Conseil des Fabriques (chargé de gérer les biens de l’église dans les paroisses), et le Conseil Municipal approuvent les plans et devis de la nouvelle église, établis par M. Berruyer, architecte diocésain, qui a construit, notamment l’église de Voiron, avec ses deux clochers, et l’église Saint-Bruno à Grenoble.
Après de nombreux désaccords entre le Conseil des Fabriques et le Conseil Municipal et deux démissions du maire Benoît Saubin, une interruption des travaux à cause de la guerre, l’église actuelle sera enfin consacrée le 21 juin 1881. Ce n’est qu’en 1883 que sera érigée la flèche du clocher.
Il s’agit d’un imposant bâtiment de 33,70m de long pour 14,60m de large et 14m de hauteur. Le clocher mesure au total 46m. Germaine, la cloche actuelle, sera baptisée le 29 octobre 1909.
Entre 1986 et 1989, l’église a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à d’importants travaux intérieurs.
Le 7 octobre 2007, la cérémonie de consécration du nouvel autel de l’église de Mépieu par Monseigneur de Kérimel, évêque de Grenoble, a couronné la restauration de ce bâtiment.
Restauration de grande ampleur puisque du sol à la pointe du clocher, l’église a fait peau neuve. Les murs ont été refaits « à pierre vue » à l’extérieur, et partiellement repris à la chaux à l’intérieur. Le carrelage de la nef et des chapelles latérales a été restauré à l’identique et un sas d’entrée de grande dimension, en boiserie vitrée, a remplacé l‘ancien, de modeste facture. Quant aux vitraux, ils ont, soit retrouvé une nouvelle jeunesse, soit été recréés dans le style des anciens. Enfin, une peinture aux tons chauds et un nouvel éclairage mettent en valeur l’intérieur de l‘édifice, notamment les tableaux du chemin de croix désormais éclairés par des spots.
Le nouvel autel, en pierre de la région, a pu être acheté grâce à une souscription auprès des particuliers.
L’église de Mépieu n’a pas toujours eu autant de chance. Son histoire a commencé probablement au XIIIème siècle, et les divers documents qui nous sont parvenus depuis, révèlent le mauvais état chronique du bâtiment. Mauvais état signalé dès le XIVème siècle, et auquel il était difficile de remédier par manque de moyens. La paroisse de Mépieu, trop pauvre, ne pouvait lutter contre les méfaits du temps.
Au XIXème, on estime qu’il est indispensable d’agir, et, paroisse et municipalité vont se mobiliser pour arriver, non sans mal, à construire une nouvelle église, tout en conservant une partie de l‘ancienne.